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Harry Potter_Tom Marvolo Riddle
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Extrait du livre

 
 
Harry Potter et la Chambre des Secrets 
Chapitre 17 : L'héritier de Serpentard.
 
 
 
 
 
Harry était à présent dans la chambre des secrets, à la recherche de Ginny Weasley, enlever et enfermer dans la chambre des secrets... 
 
Au pied de l'immense statue de Salazar Serpentard, une petite silhouette vêtue d'une robe noire était allongée face contre terre. Une silhouette aux cheveux d'un rouge flamboyant.
 
- Ginny ! Murmura Harry. 
Il se précipita et s'agenouilla auprès d'elle. 
- Ginny! Ne soit pas morte! Je t'en supplie, ne sois pas morte! 
Il jeta sa baguette magique sur le sol, attrapa Ginny par les épaules et la retourna sur le dos. Son visage était blanc et froid comme le marbre, mais ses yeux n'étaient pas ouverts, ce qui signifiait qu'elle n'avait pas été pétrifiée. Peut-être était-elle... 
- Ginny, je t'en supplie, réveille toi, murmura Harry d'une voix désespérée. 
l secouait Ginny, mais sa tête ballottait de droite et de gauche, sans le moindre signe de vie. 
- Inutile, elle ne se réveillera pas, dit alors une voix douce. 
Harry sursauta et se retourna, toujours à genoux. 
Un jeune homme de grande taille, les cheveux noirs, l'observait adossé contre un pilier...
 
- Tom...Tom Jedusor? 
Jedusor approuva d'un signe de tête sans quitter Harry des yeux. 
- Qu'est-ce que vous voulez dire par "Elle ne se réveillera pas"? demanda Harry, désespéré. Elle n'est pas... Elle n'est pas... 
- Elle est toujours vivante, répondit Jedusor, mais c'est tout juste.
 
Harry l'observa. Tom Jedusor avait été élève de Poudlard 50 ans auparavant et pourtant, il était là, devant lui, avec le même visage qu'il avait à 16 ans. 
- Vous êtes un fantôme? Demanda Harry d'une voix hésitante. 
- Disons plutôt un souvenir, répondit Jedusor d'une voix paisible. Conservé pendant 50 ans dans un journal intime.
 
Il pointa l'index vers les orteils géants de la statue. Le petit livre noir que Harry avait trouvé dans les toilettes de Mimi Geignarde était ouvert sur le sol. Pendant un instant, Harry se demanda comment il était arrivé là, mais il avait d'autres soucis plus urgents. 
- Il faut m'aider, Tom, dit Harry en soulevant à nouveau la tête de Ginny. Nous devons sortir d'ici le plus vite possible. Il y a un basilic dans cette chambre. Je ne sais pas où il se trouve, mais il peut surgir à tout moment. S'il vous plaît, aidez-moi. 
Mais Jedusor ne fit pas un geste. Harry, le visage ruisselant de sueur, parvint à hisser Ginny. Il se pencha pour ramasser sa baguette magique. 
Elle avait disparu.
 
- Vous n'avez pas vu ma... 
Jedusor le regardait en faisait tourner la baguette entre ses longs doigts. 
- Merci, dit Harry en tendant la main. 
Jedusor étira les lèvres en un sourire. Les yeux toujours fixés sur Harry, il continuait de faire tourner la baguette d'un geste nonchalant. 
- Ecoutez, dit pricipîtamment Harry, les jambes fléchies sous le poids de Ginny. Il faut partir le plus vite possible! Si le basilic arrive... 
- Il n'arrivera pas tant qu'on ne l'aura pas appelé, dit Jedusor avec le plus grand calme.
 
Harry reposa Ginny sur le sol, incapable de supporter son poids plus longtemps. 
- Qu'est-ce que vous voulez dire? Demanda-t-il. Donnez moi plutôt ma baguette, je vais peut-être en avoir besoin. 
Le sourire de Jedusor s'élargit. 
- Non, non, tu n'en auras pas besoin, dit-il. 
Harry le regarda avec des yeux ronds. 
- Qu'est-ce que ca veut dire? 
- J'ai longtemps attendu ce moment, Harry Potter, dit Jedusor. Le moment de te voir, de te parler. 
- Ecoutez, dit Harry en perdant patience, je crois que vous ne comprenez pas très bien la situation. Nous sommes dans la chambre des secrets. On parlera plus tard, quand nous serons sortis d'ici. 
- Non, on va parler maintenant, répliqua Jedusor en continuant d'afficher un large sourire.
 
Il glissa la baguette magique de Harry dans sa poche. Harry l'observa attentivement. 
- Qu'est-ce qui est arrivé à Ginny? Demanda-t-il lentement. 
- Voilà une intéressante question, répondit Jedusor d'un ton aimable. C'est une longue histoire. La raison pour laquelle Ginny se trouve dans cet état, c'st qu'elle a ouvert son coeur et révélé ses secrets à quelqu'un qu'elle ne connaisait pas et qu'elle ne pouvait même pas voir. 
- De quoi parlez-vous ? 
- Du journal intime, dit Jedusor. Mon journal. La petite Ginny y a écrit ses confidences pendant des mois et des mois, en me racontant ses petites préoccupations dérisoires, ses frères qui se moquaient d'elle, son arrivée à Poudlard avec des vêtements et des livres d'occasion, et aussi - une lueur s'alluma dans les yeux de Jedusor - La grande question : le beau, le bon, le grand, le célèbre Harry Potter allait-il un jour l'aimer?
 
Pendant tout ce temps, Jedusor n'avait pas quitté Harry du regard. Il y avait presque de l'avidité dans ses yeux. 
- C'est terriblement ennuyeux d'avoir à entendre toutes les petites idioties d'une fillette de onze ans, poursuivit-il. Mais j'ai fait preuve de patience. Je lui ai répondu, j'ai compati à ses malheurs, j'ai été gentil, très gentil. Ginny m'adorait. "Personne ne m'a jamais comprise comme toi, Tom", m'écrivait-elle. "Je suis si heureuse de pouvoir me confier à ce journal... C'est comme si j'avais toujours un ami dans ma poche... 
Jedusor éclata de rire, un rire aigu et froid qui ne lui allait pas et qui donna la chair de poule à Harry. 
- Je dois reconnaître que j'ai toujours eu le don de séduire les gens dont j'avais besoin. Alors Ginny m'a ouvert son âme et il se trouve que son âme représentait exactement ce qu'il me fallait. Ses peurs les plus profondes, ses secrets les plus obscurs me donnaient de la force, de plus en plus de force. J'ai senti grandir en moi un pouvoir infiniment plus grand que celui de la petite Ginny. Un pouvoir suffisant pour commencer à confier à Miss Weasley mes propres secrets, pour déverser un peu de mon âme dans la sienne... 
- Qu'est-ce que ça signifie? Demanda Harry la gorge sèche. 
- Tu n'as pas encore deviné, Harry Potter ? Dit Jedusor d'une voix douce. C'est Ginny Weasley qui a ouvert elle-même la Chambre des Secrets. C'est elle qui a tordu le cou des coqs, elle encore qui a tracé les terribles messages sur le mur. C'est elle enfin qui a lancé le monstre de Serpentard sur quatre sang-de-bourbe et sur la chatte d'un cracmol. 
- Non... Murmura Harry. 
- Mais si... Dit Jedusor sans se dépatir de son calme. Oh, bien sûr, au début, elle ne savait pas ce qu'elle faisait. C'était très amusant. Si tu avais vu ce qu'elle écrivait dans le journal...C'était de plus en plus intéressant... " Cher Tom", récita-t-il, les yeux fixés sur le visage horrifié de Harry, "Je crois que je suis en train de perdre la mémoire. Il y a des plumes de coqs sur ma robe et je ne sais pas du tout d'où elles viennent. Cher Tom, je n'arrive pas à me souvenir de ce que j'ai fait le soir d'halloween, mais un chat s'est fait attaquer et j'ai de la peinture sur moi. Cher Tom, Percy n'arrête pas de me dire que je suis toute pale et qu'il ne me reconnait plus. Je crois bien qu'il me soupçonne... Il y a eu une autre agression aujourd'hui et je ne sais pas du tout où j'étais. Tom, qu'est-ce que je vais faire? Je me demande si je ne suis pas en train de devenir folle... Tom, j'ai l'impression que c'est moi qui attaque tout le monde!"
 
Harry serrait les poings, les ongles enfoncés dans ses paumes. 
- Il a fallu longtemps pour que la stupide petite Ginny cesse de faire confiance à son journal, poursuivit Jedusor. Mais elle a fini par avoir des soupçons et elle a essayé de s'en débarasser. C'est à ce moment là que tu es intervenu, Harry. Tu as trouvé le journal et rien n'aurait pu me faire plus plaisir. N'importe qui d'autre aurait pu tomber dessus, mais c'est toi qui l'as trouvé, la personne que j'avais le plus envie de connaître... 
- Et pourquoi vouliez-vous me connaître? Demanda Harry.
 
Il se sentait trembler de fureur et il avait du mal à parler d'une voix égale. 
- Ginny m'a parlé de toi, Harry, répondit Jedusor. Elle ne m'a rien caché de ta passionnante histoire. 
Son regard, de plus en plus avide, s'attarda sur la cicatrice de Harry. 
- Je voulais en apprendre davantage sur toi, te parler, te rencontrer si c'était possible. Alors, pour gagner ta confiance, j'ai décidé de te montrer la célèbre capture de ce grand bênet de Hagrid. 
- Hagrid est mon ami, dit Harry qui ne pouvait, cette fois, empêcher la colère de faire trembler sa voix. Et vous lui avez tendu un piège, c'est ça? Je croyais qu'il s'agissait d'une simple erreur, mais... 
- C'était ma parole contre la sienne, mon cher Harry. Je te laisse le soin d'imaginer la réaction du directeur, le viel Armando Dippet. D'un côté, Tom Jedusor, pauvre mais brillant, orphelin, mais si COURAGEUX, préfet et élève modéle. De l'autre, ce gros balourd de Hagrid, qui ne perd jamais une occasion de s'attirer des ennuis en élevant des bébés loups-garous sous son lit ou en allant se battre avec des Trolls dans la forêt interdite. Mais je dois dire que j'ai été surpris moi-même de voir mon plan marcher aussi facilement. Je pensais qu'il y aurait bien quelqu'un pour s'apercevoir que Hagrid ne pouvait pas être l'héritier de Serpentard. Il m'avait fallu cinq années entières pour réunir toutes les informations possibles sur la chambre des secrets et découvrir le passage secret qui permettait d'y accéder. Comme si hagrid avait l'intelligence et le pouvoir d'y parvenir! Seul Dumbledore, le professeur de métamorphose, paraissait croire que Hagrid était innocent. C'est lui qui a réussi à convaincre Dippet de garder Hagrid et d'en faire le garde-chasse de l'école. Je crois que Dumbledore avait deviné quelque chose. Il ne semblait pas avoir autant de sympathie pour moi que les autres professeurs... 
- Dumbledore a compris à qui il avait affaire! Dit Harry, sans desserrer les dents. 
- Après le renvoi de Hagrid, il m'a soumis à une surveillance quelque peu agaçante, dit Jedusor d'un ton désinvolte. Je savais qu'il ne serait pas raisonnable d'ouvrir à nouveau la chambre pendant que j'étais à l'école. Mais je n'avais pas l'intention de perdre le bénéfice de mes longues années de recherche. J'ai donc décidé de laisser derrière moi un journal intime qui conservait dans ses pages, l'être que j'étais à 16 ans, pour qu'un jour, avec un peu de chance, je puisse amener quelqu'un d'autre sur mes traces et achever ainsi la noble tâche de Salazar Serpentard. 
- Vous n'avez rien achevé du tout, répliqua Harry d'un air de triomphe. Personne n'est mort, cette fois-ci, même pas la chatte. Dans quelques heures le philtre de mandragore sera prêt et tout ceux qui ont été pétrifiés reviendront à la vie. 
- je ne t'ai pas encore dit, reprit Jedusor d'une voix tranquille, que tuer des Sangs-de-bourbe ne m'intéresse plus. Depuis plusieurs mois, maintenant, ma nouvelle cible, c'est...Toi.
 
Harry le regarda avec des yeux ronds. 
- Imagine ma fureur quand je me suis rendu compte que tu n'avais plus mon journal et que c'était Ginny qui l'avait repris. Elle l'avait vu dans tes mais et s'était mise à paniquer : si jamais le journal te répétait tout ce qu'elle lui avait confié? Pire encore, s'il te révélait qui avait tordu le coup des cqs? Alors, cette petite idiote a attendu que le dortoir soit vide, et elle est venue te le voler. Mais je savais ce qu'il me restait à faire. Je me doutais bien que tu étais sur la trace de l'héritier de Serpentard. D'après tout ce que Ginny m'avait dit sur toi, je savais que tu serais prêt à tout pour résoudre le mystère, surtout si une de tes meilleures amies se faisait agresser à son tour. Et Ginny m'avait dit que toute l'école était en émoi, depuis qu'on savait que tu parlais Fourchelangue...Alors, j'ai fait écrire à Ginny son propre message d'adieu sur le mur et je l'ai amenée ici, en t'attendant. Elle s'est débattue, elle a crié, elle est devenue insurpportable, mais il ne reste plus beaucoup d'énérgie vitale en elle : elle en a trop mis dans le journal, c'est-à-dire en moi. suffisamment en tout cas pour me permettre de me détacher de ses pages et de reprendre une existence autonome. Depuis que nous sommes arrivés ici, elle et moi, je t'ai attendu. Je savais que tu viendrais et j'ai beaucoup de questions à te poser, Harry Potter. 
- Quoi, par exemple ? Lança Harry, les poings serrés. 
- Par exemple, dit Jedusor avec un sourire engageant, comment se fait-il qu'un bébé sans talent magique particulier ait pu vaincre le plus grand sorcier de tous les temps? Comment as-tu réussi à t'en tirer avec une simple cicatrice, alors que les pouvoirs de Lord Voldemort ont été détruits?
 
Il y avait à présent une étrange lueur rougeâtre dans ses yeux avides. 
- Qu'est-ce que ça peut vous faire? Dit lentement Harry. Voldemort a vécu après vous. 
- Voldemort, dit Jedusor d'une voix douce, est à la fois mon passé, mon présent et mon avenir, Harry Potter...
 
Il sortit de sa poche la baguette magique de Harry et écrivit dans l'air en lettres scintillantes : 
TOM ELVIS JEDUSOR 
Puis, il fit un mouvement avec la baguette et les lettres de son nom s'assemblèrent dans un ordre différent. A présent, on pouvait lire :  
JE SUIS VOLDEMORT
 
- Tu vois? Murmura-t-il. C'est un nom que j'utilisais déjà à Poudlard, pour mes amis les plus proches. Tu crois donc que j'allais accepter le "jeu du sort" qui m'avait donné ce nom immonde de "Jedusor", légué par mon moldu de père? Moi, l'héritier par ma mère du sang de Salazar Serpentard qui coule dans mes veines? Moi, conserver le nom abject d'un misérable Moldu qui m'a abandonné avant même ma naissance, le jour où il a découvert que sa femme était une sorcière? Non, Harry, je me suis forgé un nouveau nom, et je savais que le temps viendrait où les autres sorciers auraient peur de pronnoncer ce nom là, lorsque je serais devenu le plus grand sorcier du monde! 
Harry avait l'impression que son cerveau était comme engourdi. Ahuri, il contemplait Jedusor, l'orphelin qui était devenu l'assassin de ses parents et de beaucoup d'autres... Au bout d'un moment, il se força enfin à parler. 
- C'est raté, dit-il d'une voix basse, remplie de haine. 
- Qu'est-ce qui est raté ? Dit sèchement Jedusor. 
- Vous n'êtes pas le plus grand sorcier du monde, dit Harry, la repiration précipitée. Désolé de vous décevoir, mais le plus grand sorcier du monde, c'est Albus Dumbledore. Tout le monde est d'accord là-dessus. Même au temps de votre puissance, vous n'avez jamais osé vous attaquer à Poudlard. Dumbledore a tout de suite compris qui vous étiez lorsqu'il vous avait comme élève et il vous fait toujours peur, quelque soit le lieu où vous vous cachez.
 
Jedusor avait perdu son sourire. Son visage avait quelque chose de repoussant, à présent. 
- Dumbledore a été chassé de ce château par mon simple souvenir ! Dit-il d'une vois sifflante. 
- Il n'est pas aussi loin que vous le pensez ! Répliqua Harry.
 
En parlant ainsi, il avait simplement cherché à faire peur à Jedusor. Il aurait souhaité que ce qu'il dit soit vrai, mais il n'y croyait pas. 
Jedusor ouvrit la bouche, puis il se figea soudain. Une musique venait de retentir. Il regarda autour de lui : la chambre était déserte. La musique s'intensifia. C'était une mélodie étrange, effrayante, qui provoquait des frissons le long de l'échine. Les cheveux de Harry se dressèrent sur la tête et il lui sembla que son coeur avait doublé de volume. Bientôt, la musique atteignit une telle intensité que Harry la sentait vibrer dans sa poitrine. Des flammes surgirent alors au sommet du pilier le plus proche. 
Un oiseau écarlate, de la taille d'un cygne, venait d'apparaître et lançait son chant étrange sous la voûte de la chambre. Les plumes de sa queue, aussi longues que celles d'un paon, brillaient d'une lueur dorée. Dans ses serres couleur d'or, il tenait une boule de chiffon. 
Un instant plus tard, l'oiseau vola droit vers Harry, laissa tomber la boule de chiffon à ses pieds et se posa lourdement sur son épaule. Il avait un long bec pointu et doré, et de petits yeux étincelants. 
L'oiseau s'arrêta alors de chanter et regarda fixement Jedusor. Harry sentait sa chaleur contre sa joue.
 
- C'est un phoenix, dit Jedusor en fixant à son tour l'oiseau dans les yeux. 
- Fumseck? murmura Harry.
 
Il sentit les serres de l'oiseau presser doucement son épaule. 
- Et ça... Dit Jedusor qui regardait à présent la boule de chiffon aux pieds de Harry, ça, c'est le vieux Choixpeau magique. 
C'était vrai. Usé, rapiecé, crasseux, le chapeau était éclaté au sol. 
Jedusor éclata de rire une nouvelle fois. Son rire était si sonore que l'écho le renvoyait dans toute la chambre, comme si dix personnes avaient ri en même temps.
 
- Et c'est ça que Dumbledore t'envoie pour te défendre! Un oiseau chanteur et un vieux chapeau! Voilà qui devrait te donner du courage, Harry Potter! Tu dois te sentir rassuré à présent! 
Harry ne répondit pas. Il ne voyait peut-être pas à quoi Fumseck et le chapeau pouvaient bien lui servir, mais il ne se sentait plus seul et il attendit avec un courage grandissant que Jedusor ait fini de rire. 
- Revenons à nos affaires, dit enfin Jedusor avec son large sourire. Nous nous sommes rencontrés deux fois dans TON passé et dans MON avenir. Et ces deux fois là, je n'ai pas réussi à te tuer. Comment as-tu fait pour survivre? Dis-le moi. Plus tu parleras, ajouta-t-il d'une voix douce, plus longtemps tu resteras vivant. 
Harry réfléchit à tout allure, évaluant ses chances de survie. Jedusor avait sa baguette. Harry, lui, avait Fumseck et le choixpeau magique qui ne lui seraient guère utiles en cas de duel. La situation n'était pas brillante. Mais plus Jedusor restait là devant lui, plus la vie s'échappait de Ginny. Depuis tout à l'heure, la silhouette de Jedusor était devenue moins floue, plus solide. Si Harry devait se battre contre Jedusor, il valait mieux que ce soit le plus vite possible. 
- Personne ne sait pourquoi vous avez perdu vos pouvoirs quand vous m'avez attaqué, dit Harry d'un ton abrupt. Je ne le sais même pas moi. Mais je sais pourquoi vous n'avez pas pu me tuer. C'est parce que ma mère a donné sa vie pour me sauver. Ma mère qui était fille de Moldu, ajouta-t-il en tremblent d'une rage contenue. Elle vous a empêché de me tuer. Et j'ai vu ce que vous êtiez vraiment. Je vous ai vu l'année dernière. Vous n'êtes plus qu'un débris, une épave. C'est à peine si vous êtes encore obligé de vous cacher. Vous êtes repoussant. Vous êtes abject! 
Le visage de Jedusor se tordit en une grimace. Puis, il se força à sourire, d'un horrible sourire. 

  
(c) Julie Coulson - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.04.2005
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